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On est abasourdi, sous le choc, on comprend pas trop ce qui nous arrive, ko debout, on titube, on déambule, le vide s’ouvre sous nos pas, on n’y croit pas, on flotte dans l’errance, perdu dans la ville, état second, bascule de l’autre côté, des cris de rires de rage, de l’opéra bouffe vomi, les Wagner d’aujourd’hui, au rythme endiablé des chefs d’orchestre du silence et de l’oubli, toujours la même musique, tu fais les mouvements de la brasse avec tes bras, pour pas couler, mais tu te noie dans ton propre vomi, tout est flou, tout est de plus en plus flou, les lignes jaunes des périphériques urbains défilent sous tes yeux, mais tu ne vois plus rien depuis longtemps, t’es plus qu’un légume, éponge imbibée d’alcool, tu ne ressent plus rien, tu te cognes la tête et tu n’as même pas mal, molesté dans le brouillard, tu ne rétorques plus, les coups sur ton corps glissent, tout est bien égal, tu te saoule et tu t’en fou, t’invente toutes sorte de fuites, te berce d’éphémère, radio bière foot plein la gueule, pendant que le monde brûle, on s’abruti, on s’abruti par paquet de plusieurs, on ne court même plus nos destins, tout est tellement cadenassé, qu’est on peut bien y foutre au bordel, poser des bombes, foutre le feu à l’impalpable, dévaler nos mémoires oubliés, on ne se souviens plus de rien, effacées nos mémoires, poches de résistances crevées, embrigadement, on nous apprend à fermer nos gueules, à devenir des moutons, du formatage de conscience, de la castration grande échelle, asservi jusqu’à la moelle, pieds et poings liés on est, on a les mains attachées derrière le dos, la corde est serrée et nos poignets saignent, boulets et chaines des champs aux pieds, on nous gave la gueule avec des chiffons suintant l’éther, nous endormir, et puis nous supprimer, à moins qu’on deviennent des légumes qu’ils veulent là, docile et servile, comme le petit gregory, on nous amène au fleuve, attaché bâillonné dans un sac poubelle, on nous pousse à la flotte on se noye, on se noye on a plus d’oxygène, on embarque dans les galères, on courbe l’échine, on se plie à tout, on est devenu des rampant, et puis le dos casse, on devient des osselets, cassé, concassé, éparpillés aux quatre vents de l’organisation mondiale du commerce, nos cendres fumantes répandues sur l’hôtel de la banque mondiale, le bordel international cadenassé, cadenassé, qu’on puisse rien y faire, que personne y puisse rien y faire, si on devient résignation, si on avachi devant nos postes de télévision, ils gagnent, devenir citoyen, grève générale Vomir la liberté d’entreprendre et de réussir*

Dire les médias. Dire les artifices du système bancaire. L’artifice originel de la grande usurpation. Dire la création monétaire par l’emprunt. Dire que le système financier est artificiel. Des leurres. Des écrans de fumées. Et nous voilà pris sous le joug de l’artifice. Sous le joug d’un jeu. Aux règles artificielles. Esclaves du jeu de la marchande. On appelle ça la crise de la dette. Il faudra expliquer. On voit au loin des armatures métalliques, des soldats inconnus, et la croissance de la croissance. L’échiquier sans fond saturé de poudre blanche. Sous les colonnes d’opiums frelatés, des cascades de plombs en fusion. Et tourne l’onde et défilent les stroboscopes. Des éclats d’obus aux bilboquets intemporels. Des troupeaux à l’international s’extasiant de leur chute à l’orée des falaises de craie. Tous à la douche. Pour l’expansion du progrès indéfini. Quand bien même le désordre qu’importe les saisons. Autisme endoctrinant le bordel des crachats dérisoires. Des employés du rail de la positive attitude jusque la rage des insoumis. Des hordes de moutons zombis dans les cimetières psychiatriques de l’occident. Fureurs maladives tout s’affaisse. Glissade du tourment épileptique. Se raccrocher aux branches dans la chute. Endiguer le flot rugissant aux dérisoires effarements nocturnes. Au fil de lunes on se jette de plus belle dans les draps de l’oubli. Chacun cherche son salut aux chapelles de la désordonnance. Hystériques sous fureur des vagabondages. Perchés perdus enivrés par les sirènes de la nuit. Dis bonjour à saint pierre. Parce qu’on ferra la fête bien sur. On est dans une grande foire. L’ineffable course des croisades d’aujourd’hui. La tempête quotidienne de la transhumance. Le pouce de l’empereur tourné vers le bas. Nous devons désormais acheminer la grande lumière consumériste. Judéo chrétino capitaliste. Des marchés tout s’achète. Tout se vend. La morale de la connerie suicidaire du monde marchand. Et surtout les objectifs guerriers. Houston, on a perdu le contrôle.

Maintenant tout s’Eclipse dans des parloirs aux griffes d’aciers. Barbelés d’Europe éponges dégueulasse des dégueulasseries du monde. Scieurs de cœurs éperdus de l’armée rouge prolétarienne. Aux copeaux répandus par la race arienne monétaire supérieure. La race monétaire toujours supérieure aux gènes vainqueurs. Décharnés errant dans les couloirs de la mort consumériste, on rampe à 4 pattes pendant aux crochets des bouchers, dans d’infinis caniveaux d’où jaillit le foutre du corps français traditionnel.

Tu sais il y a des barbelés jusque dans la méditerranée. Des barrières de corail aux planctons dévastateurs. Police des barques de noyade. Frontières d’occident pour empaler qu’ils crèvent à nos portes. Des containers où s’entassent les peuples à terres. Qu’ils supplient dette FMI esclavage ad vitam. Tombeaux pillés d’impérialisme occidental. L’horreur aux mains propres. Tranquille détail de l’histoire le génocide colonial international.

A l’orée des frontières on contrôle, on flique, on poursuit, on traque. Des bulldozers dans la jungle et des éloignements. Faut réguler les flux et dissuader. Il faut qu’il soit bon élève le ministre du racisme et de l’identité nationale. Faut que les gaulois ils deviennent des consangroins. Viens mon petit quinquin. Tu ne souilleras pas le sang de l’espèce avec tonton. Achète eurotunnel on te dit. C’est un bon investissement. La construction des barbelés de calais. Et puis fête le mur allemand qui tombe.

Oui madame, pour 4 réfugiés afghans dénoncés dans votre village, un orphelin d’Haïti offert !

Alors bon parlons un peu linguistique. Si je dis : ‘’Objectif 27000 reconduite à la frontière’’, je suis un… ministre. Alors que si je dis : ‘’Objectif 27000 juifs reconduits à la frontière’’, je suis… antisémite. Et antisémite c’est mal.

3w.disparitions.eu : grâce au site web, retrouvez au jour le jour, les horaires de départ des charters pour Kaboul, et mille et unes autres destinations. Une fenêtre ouverte sur l’efficacité de la politique d’identité nationale, et des objectifs du corps traditionnel français de déportation-reconduite à la frontière. En 2009, 29000 expulsions. Alors que l’Objectif était de 27000, alors là je dis bravo, Bonne année monsieur le ministre !

Des conversations de comptoir où on se dit qu’on ne l’a pas vu passer le temps. Des verres qu’on boit jusqu’à l’ivresse. On boit la pire des vinasses. Par paquet de plusieurs. On fait des conversations où on est plus ou moins d’accord et on se noie dans du vide. On fait comme si c’était une farce pour glousser malgré le feu.

En route vers des sociétés de science fiction. On prépare le ko. Des conglomérats qui orchestrent la disparition de l'espèce. Des témoins de Jehova de tous bords. Des opérations de déportation spatiale, avec les élevages de porcs et les déchets nucléaires. Déportation spatiale parce que les chambres à gaz ça fait mauvaise publicité.

We want an apocalypse know. On veut la voir l'apocalypse. Du spectacle plein les yeux. On se presse pour voir la grande lumière blanche au bout du tunnel. Bercés par le vide. Guidés par des on ne sait plus vraiment. Aspirés par l'expansion de l'univers et la folie des hommes de guerres. Ce sont des hommes d'affaires. La terre c'était le charbon. Les charniers c'était pour jouer. Et puis pour faire de la place, parce que bon on ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Ni le bruit, ni l’odeur.

Aux enfants morts nés, des machettes et des lames à planter dans tant de corps. De la diplomatie. Des compromis. La marchandisation de la mise à mort. Des pertes nécessaires. Des premières lignes à envoyer à la boucherie. On se met au premier rang et on a peur. Peur, pour la fierté de la nation. Alors on les opiums de brume pour qu'ils partent tout de même au combat. On les gnoles. On les kamikaze. Parce que l'état major. Parce que les grands de ce monde. Parce que le sacrifice.

Il fait froid à Verdun. C'est le froid de l'est. Expire. Tremble. Decompose toi. No need to speak. C'est le front. Des lambeaux de chairs. Des corps démembrés. L’homme orchestre par lui-même les conditions de sa disparition, morbide. La minuterie de l'horlogerie suisse, la mécanique de la précision, de l'incision. Et des nuages noirs.

on va t’attacher, te ligoter les mains, te couper les cordes vocales, on va te remettre la camisole quelqu’un est venu aujourd’hui foudre ne t’inquiètes pas possédé inconscient ta possession glisse cocon sur les rails tout droit tu files ne t’écraseras pas puisque tu fais tout comme on te dis alors c’est bien comme ça tu t’en accommodes bien sans doute en être débordé non par ce que le moule dedans tu es tu es dedans le moule confortable au chaud gambader dans les folles prairies de l’insouciance totalitaire la douceur des camps de concentration tu connais ce rire on te fera taire gardien du temple les crocs aux aguets collabos des petites guerres au-dedans de la grande tu crois c’est pour se sentir vivre tout ça moi je ne sais plus d’ailleurs tellement que je ne sais plus rien oublié oublié l’origine nous avons tous tout oublié le glissement nous sommes pris au centre aspiré par le tourbillon enlacé le trou noir le glissement totalitaire la concentration la domestication le mal est nécessaire tu pourras le dire aux brebis embrochés empalé toujours plus nombreux aujourd’hui à même le caniveau dans des décharges on vit aseptise aseptise au galop les apparences à sauver combien de millions crevés dans les égouts les apparences on te dis la beauté de l’image la poétique des rats nous sommes nous vivons la grande illusion la grande usurpation satanés croyances se délivrer du filtre des lunettes noires devenir aveugle à tout jamais la course la fuite la boucle la répétition les murs le définitif la fin le final la fureur des feux

s’arrêter là aux silences oubliés aux paysages ronds infinis à perte de vues finir en finir aux couleurs trépassées des drapeaux de quelles couleurs on peut bien avoir besoin désormais albinos la perdition c’est que le monde est comme ça plus la moindre émotion aseptise indignez vous oui nous sommes indignés des corps qui tombent jour après jour c’est le printemps arabe qui coule le sang des mécontents la machine les broie par ce que c’est comme ça on va t’attacher tu ouvrira ta gueule et puis tu seras mort on va te ligoter descend dans la rue une balle perdue pas pour tout le monde abattu à bout portant le crépitements des feux toute puissance ferme ta gueule on te dis on va te couper les cordes vocales allez descends dans la rue ça sera plus simple pour t’éliminer conteste gagne un voyage aux paradis étouffés manifeste conteste insurge on ne sais plus le vocable usité lequel emprunter camarade insurgé rebelle autonome dans ta chute camarade abattu camarade combattu camarade.

la révolution de chez les autres ça serait ludique finalement tout ça de la distraction on se divertis avec les affaires du monde au courant au jus on se tiens au garde à vous avé marie ya aux courants des fleuves agités tortures on te passe de l’électricité dans le corps dans le cerveau quelle belle invention la fée s’est penchée sur le berceau parle on te supprime parle on t’élimine parle donne les informations la rébellion on l’élimine la vermine les cafards le navire coulé aux fureurs des feux

somnoler le monde de la somnolence entre deux monde entre rêve et cauchemar l’antre deux monde somnole où l’on ne dort plus somnole où l’on divague somnole baver l’écume de jours tendus aux révoltions avortés toutes les révolutions seront avortés quoiqu’il arrive au dessus de la tête des amas d’insurgés un aigle bien plus puissant que la dissidence quand bien même la chute des régimes le vent soufflera dans le sens de l’empire apocalyptique on pourrait le nommer de la sorte le vent balayant le vivant c’est au dessus de la tête des révolutions de la poudre aux yeux du divertissement le conseil de l’empire n’en a que faire l’assemblée des vautours est bien trop armées l’illusion entretenue et puis ce que l’on nomme démocratie démocratie ma chérie concentrationnaire d’immenses plaines de jeux pour le congrès de l’air ça leur donne ces soubresauts appelés révolution les intérêts protégés tu connais la boite en fer les barreaux la puissance de l’acier la bétonneuse on cimente on bétonne on canalise on régule les flux somnole entre deux mondes tout n’est plus qu’illusion la somnolence baveuse trisomique elle devient l’espèce ce sera mieux la lobotomie la camisole des champs enchainés les brebis toutes encordées si tu lâche la corde ils t’abattent ils feront tout pour t’abattre crois moi tu pourras courir rien n’y fera ils te rattraperont somnole laisse toi bercer par la somnolence les illusions confortables nous sommes dans le même navire l’hémicycle déborde de sang la haine des puissants au dessus toujours au dessus la vie humaine n’a pas de prix on s’en fout alors toujours on pourra monnayer le vivant somnole les cours de la bourse des fils tendus au dessus des têtes entre rêve et cauchemars aux réalités inventées souviens toi du grand tourment se raccrocher aux branches dans la chute le filtre du réel aux barbelés masqués aux miradors camouflés aux chiens de garde tous ce qui ordre les gardiens du temple les complices les innocents poings liés ils ont réussi leur coup contrôler ad vitam

Le travail rend libre - [Don’t cry for me Faurecia]

Les racines fumantes du monde ouvrier. Les cendres de l’activité industrielle. L’héritage du labeur. Le bruit du marteau sur l'enclume. La machette pour raser les idées de prêt. Les dogmes productivistes cloués à coups de fossiles.

Le travail est devenu notre vie. On épouse les valeurs de l’entreprise, on adopte le discours et tout ça. On mange, on parle, on dort travail. On lui appartient à notre travail. On éclate les frontières entre l’individu et l’entreprise. Symbiose nauséabonde. On devient notre boulot. Moi je suis chargé de ceci cela dans telle entreprise. Je être devenu mon travail. Il n’y a plus de je. Je ne suis plus moi. Parce que le droit de cuissage des entreprises. Je n’ai jamais vraiment été moi. Parce que l’embrigadement du système.

Tellement notre existence est construite autour du travail. Quand y en a plus du travail, notre vie n’a plus sens. Alors on tremble de froid, le vide nous paralyse. On s’enfonce dans le silence. Le silence de l’homme qui n’a plus la force de se lever.

Alors pour ne pas qu’il se révolte quand les sirènes se taisent, on l’a au préalable conditionné, jusqu’à ce qu’il se persuade lui-même qu’il est inutile. On lui rabâche qu’il ne peut être sans travail, qu’il est mauvais, et on le stigmatise à longueur de JT.

Des techniques de management des hommes. De la gestion des ressources humaines. De l’organisation scientifique du travail. La parcellisation des tâches. L’asservissement et l’abrutissement par le travail.

On fait une société de la compétition. C’est très bien la pression du Tu ne sais pas si tu vas pouvoir manger le lendemain. Parce que comme ça on va pouvoir tirer le meilleur de toi.

Bin oui sur le marché on est tous des travailleurs indépendants. C’est ça la liberté. La panacée, indépendant. On vend notre force de travail au jour le jour. Soit auto entrepreneur. Marche au mécénat et sponsoring. Et attention hein, c’est sérieux, faut sourire. La concurrence entre les hommes. On t’en bourre le crâne jusqu’à tue tête. Endoctrinés, notre langue va jusqu’à tomber. Nos cris sont étouffés par la machine.

De consentement en acceptation. On emporte nos rages jusque dans nos cimetières. Même mort on ne dort plus. On se retourne dans nos tombes. Parce que nos âmes sont définitivement bleuies. Échiquier morbide. Matrice hors de contrôle. Pas de plan. On se perd dans des dédales sans fin. Aspirés, dissous dans le moule. Cadenassé. On a perdu les clefs.

Calliente. Chaud devant. L’arche cramée au napalm. L’alarme sonne sans son. Des flux de désinformation. Génération génocidés. Hommes traqués. Destins titubés. Terrés dans les égouts. Des galeries de larmes sans fond. Les radiations passent au travers. La fleur au fusil. Soumis au cours de la bourse. Le rouleau compresseur les broie tous sur son passage.

Le travail c’est la santé

Retrousser les manches, redresser le pays. Hisser haut l’étendard des croisades d’aujourd’hui. Les dogmes de la pensée unique sur l'enclume. Freaks aux mains gonflées par le labeur des usines. Comment on fait corps avec l’appareil de production. On devient enchainé à la machine. Au rythme des cadences infernales. On devient névrose, puis on se nécrose.

La nuit. La nuit, on peine à trouver le sommeil. Abruti par la répétition des mêmes tâches. Toute la journée. Tous les jours. Jour après jour. Les mêmes gestes. Les mêmes pas. La même résignation. La nuit. Nos rêves sont peuplés des mécanismes d’usines. On continue à faire les gestes de la journée. De nuit comme de jour l’abrutissement à la tache. On nous pression, on nous lance pierre, on nous carotte et bâtons. Allez ! Le travail c’est la santé. Arbeit mart frei. Le travail rend libre. Travail plus et conteste moins.

Dociles du salaire de la peur, on organise sa survie. Lobotomie végétative. On est parqués là. Salarié on devient machine. On dissous notre identité dans la machine. Compressé, sucé jusqu’à la moelle. Parce que le conditionnement capitaliste. Menottes aux poignets, boulets aux pieds. Alcool et antidépresseurs mon gars. Crève dans ton coin. La guerre on ne veut plus en parler. On veut l’oublier, la guerre économique d‘aujourd’hui.

On pleure quand les sirènes se taisent. On plonge dans le vide. On reste planté là, les bras ballants. Les portes se referment une dernière fois et tout s’effondre sous nos pas. On pointe à jean paul emploi, la gueule ouverte, parce qu’on a faim.

Nous nous insérons dans le processus, nous sommes des pièces. Nous sommes devenus cyniques ou froids et nous ne ressentons plus rien. Nous sommes tous gris et interchangeables.

Victimes sur le bord du chemin. On efface les traces des suicidés à coup de karchers. Au crématoire, ça prendra moins de place. Usines fermées et mémoires oubliés. Paramètres parmi les autres paramètres. Un laboratoire international. Barbelés et forteresses pour se protéger des invasions barbares. Peuplades primitives, on les supprime. On s’en fou, tout va bien tant que les cours de la bourse montent en flèche.

2012 les hélicos au dessus de nos têtes. La résonnance des bottes de cuir. Qu’on ramène au travail ceux qui se sont échappés. Qu’on abatte les récalcitrants. Pour le maintien de l’ordre. Les grands travaux pour relancer l’économie du pays. Pour nous lancer toujours plus loin dans la course sans fond

Tout brûle, se consume. Alors les derniers survivants rebouchent les charniers. On entend les loups hurler à la mort. Il n’y a plus que de la poussière. Les périphériques urbains en mode accéléré. Et les gens qui partent à la guerre tous les matins. La guerre économique, la 3ème guerre mondiale. 4ème Reich et 5ème République.

Reconquérir nos identités. Grève générale.

Quelle heure est-il ? Ici il fait nuit. Et chez vous c’est comment, l’opium perpétuel ?

5h51. Il pleut les échos du monde, les cris dans le vide, les esclavages. Aujourd’hui s’agite dans un hier qui vit par procuration d’hypothétiques demain. Hommes sans têtes. Elevés en batterie. Parqués droit dans le rang. Mort ou vif. On ne sait plus. Qui est mort quand. Tout se mélange. Sur les rythmes wagnériens. Nous nous endormons définitivement.

Brûlées par les feux follets de nos épopées contemporaines. Palper l’oubli. Sortir de soi. S’enivrer. Ne plus penser. Ivre d’illusion. Ivre de vie. Né fou. Mort de naître. Boire jusqu'à se boire. Tu ne t’appartiens plus. Tu te vides de tes larmes. Tu retournes poussière.

Show must go on. Monarchie des temps modernes mélangée jusqu’à ne plus savoir comment c’est imbriqué. Totalitarisme tranquille. On plante des trucs dans le cerveau. On empale des pics dans la tête. Du recel de pensées toute faite. Du blanchiment d’idées. On ratisse les vieux terreaux. Les particules elles s’accumulent. Das ? Der ? Die ? Particules. Longe les barbelés. Sniffe des saloperies. Laisse mijoter le toxique. Du ciment dans l’appareil respiratoire. Ca sclérose en plaques. Suffoque, étouffe. Choisit ton cercueil.

Au fil de lunes des soldats de plombs. Dans l'air du temps les petits soldats. Plombés ils sont les pions. Les hommes qui tombent. L'homme à terre. Des champs désertiques et puis des sociétés sécuritaires. Irradiés on se perche sur des câbles électrique. Aveuglés par les dents et carnassières du JT, on observe, on s'indigne mais ‘’on n’est pas là pour changer les règles du jeu’’ elle dit la dame.

Des champs de batailles. Des obus sous nos pas. Elles sont jolies nos petites routes de campagnes où les blondes comme les blés poussent, débouchent sur des rangées de stèles, pour dire mort pour des combats qui ne sont pas les nôtres. Combien de noms inscrits. Combien de stèles. Combien de cimetières.

L’inexorable avancée nous enlace. Bercés de crapahutage dérisoire. Essoufflés de peur. D’insomnies on ne dort plus. On cède à la panique quand on se réveille. On se jette de plus belle dans les draps de l’oubli. Jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Des plaies béantes, de la viande saignante. Des langues coupées. Quelques pendus à l'entrée du village pour l'exemple.

Des orages de déraisons. Des brebis égarées dans des vallées désertiques. Crépitements de l’inconnu. Désormais n’importe qui pourra dire n’importe quoi. Zestes de citrons éparpillés aux firmaments nocturnes. Coursives aux embouchures souterraines, au bataillon des soldats inconnus. Pétales de roses de l’innocence perdue pétris de rugissements intérieurs.

Fastes charnels aux confinements des couvres feux, aux passions dévorantes, obscurcies des phares aux contrés des cordes cassantes. Fulgurances primitives aux brouillards assassins, aux sentiers désertiques, flammèche aux éphémères possibles, ineffable légère, l’onde du temps coule sur nous sans un bruit, les pieds cloués au sol la frise de nos histoires s’effrite

On les 68 qu’on peut il dit le monsieur, crépitement de milles feux éveillés, contrées luxuriantes aux ardentes destinées, on est dans une grande foire interminable, à la recherche de parchemins des guide des carte de plans troués et n’importe quoi.

C’est magnifique tout ce blanc sur le bas côté, on dirait les foudres de l’accalmie, la suspension mille fois renouvelée du sursis, 2150 fois tu retourneras ta langue dans ta bouche, avant de fermer ta gueule pour de bon

Nous serons vivants pourtant, pas très longtemps, l’épilepsie de nos vies de plus belle s’effiloche, la bave trisomique s’écoule des corps qui se meurent, frissons spasmes sclérosant la colonne vertébrale, foudres sataniques claquant les mysticismes d’outre tombe, horizons aux saveurs calfeutrées de métastases les petits crabes te rongent

Allez rigole, quand tu contemple le vide, tu as envie de plonger, errance aux étonnements tétraplégique, cela serait pareil se jeter par la fenêtre, le rire en ruines enlacé de secousses, carambole la nuit des temps saturés, éclats aux contours du vide, sombres fêlures assassines titubant dans l’oubli des échappées sauvages.

Ce n’est pas si compliqué la folie je te dis, souviens toi le grand tourment, la paralysie du vide, laisse toi happer, glisse doucement, furie d’outre tombe aux galaxies inconnues, perles jaïssantes d’hémorragie épileptique, explosions chatoyées à nos pertes fracas, résurgences amniotiques subordonnant les passerelles d’outres monde

Schizophrénie ouvre ta porte dans ces eaux troubles que l’on éponge la vinasse des paris mutuels urbains, la casse des furias empalé, retranchés dedans de nouveaux charniers de basalte, aux portes de la ville endormie. Attiré par les sirènes du vide, tu retrouves dans les égouts. Vas donc là-bas pour gueuler à tue tête, tout le monde s’en fout, des kilomètres d’ADN éventrés aux lames brillantes, génération chat crevé ou rat mort c’est pareil

Dormir. On veut dormir. Donnez nous les doses d’oubli. Dormir nos vies de sommeil profond, chimères frissonnant les kilomètres d’équations insolubles, aux secondes qui s’égrènent du je me meurs à petit comme tout à chacun, l’écho de nos sourires c’est des farces qu’on s’invente la pantalonnade des faux fuyants, aux tablatures célestes sur d’infinies plaques tombales s’en voguent toutes voiles hissées en file à l’abattoir

Eclats sismiques aux feux rougissants, nos bouches grandes ouvertes, nous avons faim, aux chuchotements furtif, aux hivers enlacées, nous avons faim de vivant, nous avons faim d’ivresses, faims de fureurs et de spasmes

textes/dalida7.txt · Dernière modification: 2017/07/07 23:28 par bicarbonate