Quelque chose est resté en travers de la gorge
Allons enfants. Il ne faut pas siffler la marseillaise. Ce n’est pas bien ! Il faut marcher, marcher. Abreuver nos sillons avec les sangs impurs. Il faut punir ceux qui ne respectent ni le travail, ni la patrie, ni la famille. Il faut se pavaner des succès guerriers de l’occident et de la Françafrique. L’étendard sanglant de la tyrannie, les féroces soldats égorgeant nos fils et nos compagnes, nos frères et nos sœurs, ce serait le bonheur, woho oho.
à la république, à la dictature de la démocratie, aux dérives sécuritaires, aux rafles d’utilité publique, aux dogmes et croyances de l’état catholique, aux prescriptions gouvernementales, à la démocrature, à l’oligarchie, aux parodies d’élections, à la positive attitude, au sénateur grabataire, à l’hémicycle vide, au muselage des contestants, au matraquage des manifestants.
À la démocrarchie, au bien, au mal, à l’antéchrist, à l’anarchisme, aux darwinismes et galiléismes, à ceux qui tirent les ficelles, à ceux qui barrent le gouvernail, à l’emprisonnement des consciences, à l’embrigadement des pensées, aux prédispositions biologiques, à la sélection naturelle, au fichage des dissidents, à la traque des gènes de délinquants, aux caméras de vidéosurveillance, au fichage, aux tests ADN,
À la résurgence des obscurantismes, aux guerres civiles orchestrées par les gouvernements, aux luttes de pouvoir et de territoires, à la quête des réfugiés, aux chasses aux sorcières, à la désinformation des masses, à la réécriture de l’histoire, à la peur, à la terreur, à la délation, aux foutaises qu’on nous sert.
À l’addition de nos sommes, à la répétition, à l’ennui, à l’ineffable, à ces fables qui nous échappent, aux éléments qui se déchaînent, aux braises qui s’éteignent, à la course folle, à la découpe en tranche, au retro pédalage, à la lutte des castes, aux obscurantismes, à l’esclavage des temps modernes, aux aliénations, aux oppressions, aux répressions, au fer rouge et à la France d’en bas, à l’errance, aux pas perdus, aux petits perdus, ceux qui se défoncent à l’oubli, ceux qui oublient en se défonçant.
Cris dans le vide, fermes les yeux, ferme ta gueule, étouffe ton cri, glisse un songe dans une urne. Braire sans trêve jusqu’à l’assèchement. Maréchal nous voilà
Mettre ses rêves au placard. Les ranger. Ranger ses rêves. En rang par 2. Mains dans la main. Rêves avortés. Refaire le chemin. En sens inverse. Tu remontes le temps. Inversé t’es retourné. Au plus tu cours vite, au plus la fuite te rattrape. Tu regardes derrière toi mais c’est déjà devant. Enfin ça devient confus. C’est brouillé. La connexion ne se fait plus vraiment. Tu te forces à oublier. Tu ne veux pas te souvenir. Te souvenir de rien tu veux.
Et ça tourne. Les espaces temps fusionnent. Les dimensions s’entrecroisent. Les futurs s’évanouissent. Le carillon du temps t’éclate. Le gong retentit. No Way. Corps perdus dans l’espace. Le pendule de l’errance s’agite. Chemin de croix de nos décadanses. Tu meurs avant l’heure.
Ça y est. Tu les as rejoins. T’es passé de l’autre côté. Tu deviens définitif. Nouveau fantôme. Tu ne peux pas sortir du vide. Tu ne peux pas sortir des rails. Tu retombe sur la case départ. Tu repars pour un tour. Comme à chaque fois. La répétition te joue un sacré tour. L’attraction terrestre. Ineffables inerties.
L’oubli. La fuite. Les décors. Les personnages. Les figurants. Le remue méninge. La comedie. Les marchands de rêves. Les amuseurs. Et toi. Tu ne seras déjà plus là. Tu seras parti depuis longtemps.
Ça continue. Patienter avant le rideau. Jouer à la roulette russe. Quand le feu et le sang auront finis de ruiner cette espèce, elle s’éteindra. Le mystère retournera au mystère. Nous dans pas longtemps. Pas dormir, que dormir, quelle différence.
Le message d’alerte ne sonnera plus. Le coma prendra place. Et tout doucement. Nous nous endormirons définitivement. Rien de tout cela n’a existé. Pris au piège ad vitam.
La mappemonde se disloque. La carte se désagrège. La tempête emporte. L’ange embrase le tout. Tout brûle, se consume. Il n’y a plus que poussière. Souffler sur la poussière. Tout faire disparaître.
Alors Boulimique on devient pour s'emplir jusqu'au vomissement. Baver ces jours tendus sur l'écume de nos spasmes. Les Pulsations cardiaques ralentissent. Du désert à perte de vie, bien loin de la grouille. S’absoudre, faire fit d’exister, glisser un songe dans une urne. S’en remettre aux assassins, chère et belle démocratie, des lumières dans la nuit. Redresser le pays tout ça. Et puis l’effort de guerre. Et le sens du sacrifice. Et puis de toute façon tout part en couille. Alors on parle du passé, pasqu’on ne vit plus. On ressasse les bonheurs révolus. L’époque de nos joies enfantines. Enterrées nos carcasses. Pasqu’on a plus rien en quoi croire. Alors on boit la pire des vinasses. Et l’horloge tourne.
Dernières lueurs du jour. Hiver embrumé. L’aurore boréale. Au soir d’hiver. Des pluies de glace recouvrent la ville d’un manteau de froid. Des Pics à glace plantés dans nos nuits. Eclipse du temps, course de rêves, fuite endiablé. Pages brûlées, pages cramées Croquer la neige, bouillir de flammes Nos Attractions ineffables. Folie de nos points de non retour.
Dévorer nos pleurs. Nos peurs de ces lendemains cannibales. Où le feu et le sang des déchus. S’éparpille aux 4 coins des passions destructrices.
Laissons passer l’instant dans des pensées de coton Fureur de vivre des volcans intérieurs Vogue l’instant, chancelle, aveuglé par la lune, brulé par la nuit. Danser à bord de la vie. Dissoudre le réel. Devenir ange
Eveil de nos précieux magnifiques, en nos intérieurs dévoués Perchés perdus enivrés par les sirènes de la nuit
Happé par l’envol de ces contours frissonnants L’amour qui dure ce que dure les Roses
Taire. Les complaintes interminables, les litanies infâmes Abolir le mur des lamentations Courir le secret, dévorer l’absence Crever le silence, dévaler le futur Entamer la traque, Courser nos destins S’absoudre dans l’ivresse, la marche des moutons Pasqu’on est des desesperate house wife On vomit le monde pasqu’il nous crève.
Foutre le feu - Embraser - Tout cramer Périr par le feu - S’immoler Déchirer à coups de cris le poids des murs et des silences
Vivre par procuration d’hypothétiques lendemains. On continue à rêver, malgré tout. L’utopie, tout ça. Pas trop le choix évidemment. On sait pas combien de temps on va tenir finalement. Y a des trucs qui vaux mieux mettre de côté les fantômes de l’ennui jusqu’à l’insomnie Fuir les minuits - Fermer les boites à démons, pas qu’elles s’ouvrent ! Ébranlé par les ombres des nuits du monde. La Structure international du bordel mondial. La marche du siècle. Marche ou crève. Aux pas perdus et à l’errance Advienne que pourra Au gré des marrées, Sortir, toutes voiles hissées Haut le vague à larmes. L’âme laminée En lambeau Eparses éparpillés Toujours debout malgré tout La verve des racines Cri commun, d’un commun accord C’est que le début d’accord d’accord Proxima station Esperanza Aller simple pour la terre. Sans carte de réduction Ni d’hôtesses pour embarquer sur l’Arche On vomi le monde Et on rentre dans la case Inadapté social. Pasque comment veux-tu t’adapter à ce social là. Cadenassé. L’échiquier. Les pions. Les ficelles. Tout ça. Alors on pète un câble et de inadapté on devient sociopathe. On attire les petits manouches, on les dénonce, pour avoir la prime et pour la double prime, on sympathise, on les amène à la maison, on leur fait sniffer de l’éther, et puis après on les découpe, pas assez aiguisée la scie, te réveille pas, te réveille pas Devenu fou par nos cauchemars bercés. On découpe. Zou ! Un détail de l’histoire. A pu, finit, disparu. Disparu, Au coin de la rue ; disparu, ils ont disparus et on les a jamais rvu 3w.disparitions.eu : grâce au site veb, retrouvez au jour le jour, Les horaires de départ des charters pour kaboul, et mille et unes autres destinations. Une fenêtre du corps traditionnel français, ouverte sur l’efficacité de la politique d’identité nationale, et des objectifs de ‘’déporta-uite à la frontière.’’ En 2009, 29000 expulsions. Alors que l’Objectif était de 27000, alors là je dis bravo, Bonne année monsieur le ministre ! Mignon, mignon, nos petits manouches qui gambadent dans nos rues. Oh ils sont sale, mais tellement souriants ces petits. Attention quand même, en voilà un qui s’approche. Il vient sans doute me faire les poches. Je le repousse avec mon parapluie. Mais c’est qu’il résiste. Tiens, je lui fou des coups de parapluie sur la tête, pour lui remettre les idées en place. Et oui madame, pour réfugiés 4 afghan dénoncés dans votre village, un orphelin d’Haïti offert. Des corps de petits manouches morts retrouvés dans les égouts. Je m’en fou, je suis devenu cynique depuis que j’ai perdu mon job. Et puis les rats c’est gentil, les rats c’est nos amis. Mon job, je le cherche partout, je le cherche, le jour, la nuit, ce putain de boulot. Pasque y a ce Putain de loyer à payer. J’ai les huissiers au cul et c’est fin de la trêve hivernale. Et petit manouche empalé sur mon parapluie. Je vous avais pourtant prévenu, le premier qui approche, je l’éclate. Je suis devenu méchant, méchant depuis que j’ai été licencié. Avant j’aimais bien les petits enfants manouches, maintenant pour avoir la prime, je les traque, je les pourchasse, je les dénonce. C’est qu’il faut bien manger non ? Tu vois les périphériques urbains en mode accéléré Et les gens partir à la guerre tous les matins La guerre économique, la troisième guerre mondiale Des dommages collatéraux, des pertes nécessaires, Et puis des politiques de rigueur Va falloir se serrer la ceinture, jusque dans les tombeaux Tombeaux creusées, fonds monétaire international, banque mondiale L'organisation des droits de l’homme loup pour l'homme À pleine vitesse, 4ème reich et 5ème république La tentation nationaliste. L’enfant du pays. Les dieux nous ont tellement manqués. Un guide, une fureur, tu vois quelque chose qui fond le je dans un grand nous. Un petit père des peuples, une tentation nationaliste. Déclaration des droits de l’homme loup pour l’homme La fermeture des frontières. Le tout sécuritaire. Tout ficher. Tout sécuriser. Ficher tout le monde, tout le temps, partout. Monarchie des temps modernes mélangée jusqu’à ne plus savoir comment s’est imbriqué. On ratisse les vieux terreaux. On empale des pics dans la tête. Longe les barbelés. Choisit ton cercueil. Alors nous pourrons parler des spasmes de la putréfaction à l’oxygène, l’oraison funèbre, à l’orée des destinations promises. D’Infinis Paysages Parcourir les paysages d’aujourd’hui de l’Artois. Les câbles de hautes tensions, les bâtiments industriels, le flux des périphériques urbains. Scruter l’horizon. Vision locale d’un désordre global. Ici comme ailleurs. Les gens embarqués dans un système mondialisé. Futur d’anticipation Des multinationales privatisent le marché de l’air. La raréfaction de l’oxygène plonge les peuples dans l’angoisse. Les cataclysmes écologiques succèdent aux coups d’états. Plus personne n’a d’emprise sur rien. On tronçonne les arbres pour couper les routes, on dynamite les ponts. On creuse des tranchées, on délie des barbelés. La question que tout le monde se pose Alors la question que tout le monde se pose : Comment éradiquer l’oppression capitaliste intrinsèque ? Comment sortir de l’impérialisme américain et occidental ? Comment libérer les peuples dans un élan révolutionnaire durable ? Quelles armes utiliser face au déploiement d’arsenaux militaires colossaux ? Les insurgés disposent-ils d’autres choix que celui du terrorisme ? Les tableaux de nos vies n’iront pas au musée on dit les générations futures, mais euh les générations futures elles se marreront bien quand elles verront comment on était con. Enfin remarque, elles se marreront encore plus avec les radiations… Aujourd’hui Aujourd’hui comme tous les jours. Aujourd’hui jour après jour. Aujourd’hui Aujourd’hui toujours. Toujours aujourd’hui. Aujourd’hui encore. Encore aujourd’hui. D’abord aujourd’hui. Maintenant vivace - glisse entre les mains - glace Aujourd’hui. Jour après jour. Encore. Toujours. Je suis enterré dans les décombres je suis parti à l’abordage je suis parti au loin dans l’oubli je suis je ne suis plus je suis je ne suis plus je suis enterré au fond de l’allé