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**Le soleil bleu, la jument verte.**





Ses muscles se crispent. Il sert et dessert sa poigne, sa mâchoire.
Un pépin acide, dans l'intestin – demi soupir – gronde, indemne et
livide, il se regarde dans le miroir de la salle aux angles noirs.
Oedemnes et putride, il appelle Louve. Elle vient, il n'y a personne.
Il se retourne, la serre dans ses bras, l'enserre dans ses draps,
il part, il court maintenant. Un derme dru l'accompagne, il part.
Un bras, l'enserre dans ses draps, il part, il court maintenant.
Un derme dru l'accompagne, il part. Un noyau putride au ventre sonde
la fin des vers, dentata canina. Un fruit pourri en son sein frémi.
Il galope, sous ses épaules rondes, la transformation. Au dessus,
la nuit l'encourage, une succession de percussions d'un autre monde.
Blanc, le son sonde ce qu'il ne fait que pressentir. Il pressentait.
Il ne pense plus, du moins il pense trop vite, à la vitesse du son.
Il galope, il se met à quatre pattes. Il savait, ça gisait en surface,
sans vraiment naviguer jusqu'au ponton. Il n'était pas un autre.
Il brûle pourpoint, il sang file un passant avant même que n'aient
poussé ses crocs. Il l'a fait sans crier, avant de devenir fou, ou
sage. Il continue sa route sous les étoiles. À brûle pourpoint ses
os verdissent. Il devient la jument verte aux crocs aiguisés, il
galope. La jument à la mâchoire de loup, dentita canina, mord.


Il se retourne, la serre dans ses oedemes putrides. Un bras l'enserre
dans ses draps, il noyau putride. une succession galope sous ses épaules
rondes, il ne pense plus, il brule savait, il l'a fait sans crier pourpoint.






Noé Tir - fevrier 2011

lesoleilbleulajumentverte.txt · Dernière modification: 2013/09/16 22:24 par noetir